Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Le survivaliste
23 octobre 2018

Innover dans le pilotage de l’innovation urbaine et métropolitaine

A l’heure du foisonnement, où sont les stratégies, où sont les politiques ? C’est au final devenu un peu un gros mot dans une innovation startupisée que de vouloir imposer une stratégie. Pourtant, définir des objectifs pour concentrer et orienter les moyens, définir une politique de l’innovation qui ne soit ni courtermiste, ni technosolutionniste, qui donne des objectifs à long terme pour orienter l’innovation, qui encourage ses formes sociales et pas seulement la seule valorisation technologique, semblent nécessaires et pourtant faire défaut. La “startupisation” ne considère l’innovation que sous l’angle du développement de nouveaux services, qui ne sont que le haut de l’iceberg. Produire des changements plus durables nécessite de dépasser la seule innovation servicielle et courtermiste que proposent les startups. En ne traitant les problèmes que sous l’angle de leurs solutions, l’acteur public se contraint à être confronté à toujours plus de solutions servicielles, sans prioriser entre elles ou sans se doter pour autant d’objectifs ou de stratégies. Et le risque est alors d’apporter de micro-solutions à des problèmes mineurs et d’ignorer les réels points de blocages récurrents qui nécessiteraient de l’innovation. Sans feuille de route, quels services favoriser ? Quelles orientations prendre ? Face à une innovation devenue foisonnante, bien qu’homogène, comment piloter l’innovation ? Comment soutenir les startups ? Sur quels critères ?… Les nouveaux services ne s’inscrivent pas toujours en cohérence avec la stratégie, lorsqu’elle existe, ou les objectifs économiques, politiques et sociaux. Dans ce contexte, pour mieux contraindre l’innovation foisonnante et pour réussir, les straté- gies les plus intéressantes ont tendance à devenir plus radicales à l’image des politiques zéro déchet de San Francisco ou zéro carbone de Copenhague. Quand les politiques manquent d’objectifs, les services proposés par les startups et les plateformes semblent occuper tout le terrain de l’innovation urbaine. L’enjeu n’est pas ici de diaboliser les startups. Il y a un véritable engouement pour innover et apporter des solutions utiles en utilisant le numérique… Comme nos cas d’étude le montrent, ces nouveaux acteurs permettent souvent de développer de nouvelles visions et de créer du changements… L’effervescence de l’innovation dans la mobilité, si elle ne permet pas seule de tout résoudre, constitue néanmoins un contexte fertile pour imaginer et organiser la mobilité de demain et montrer que de nouveaux services peuvent être développés. Par exemple 40 % des trajets réalisés avec Uber en Ile-de-France sont des trajets banlieue/banlieue, ce qui rend visible un besoin existant mais ignoré faute de données. Dans le domaine de la civictech les nouveaux entrants apportent des compétences et des positionnements spécifiques qui donnent une nouvelle vigueur au champ de la concertation et de la participation.

Publicité
Publicité
Commentaires
Le survivaliste
Publicité
Archives
Publicité